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Mes maîtres et apprentissages clés

Je m’appelle Luc Lecuona. 20 ans que je pratique le Yoga, et au moins autant de temps passé à naviguer dans les eaux troubles et passionnantes de ce qu’on pourrait appeler « comprendre l’être humain », à travers une mosaïque d’explorations diverses et variées. Parmi celles-ci, certaines sont intimement introspectives, d’autres résolument tournées vers les autres. Certaines axées sur le corps, d’autres sur l’esprit. Certaines ancrées dans d’anciennes traditions, d’autres résolument modernes. Voici donc une sélection parmi les étapes les plus importantes, jusqu’à présent, de ce voyage.



Josette Badie, Maître de Hatha-Yoga et psychanalyste auprès de laquelle je me suis formé une quinzaine d’années à la pratique assidue du yoga dans son inspiration tibétaine. C’est à elle que je dois le cœur, l’esprit de ma pratique et la manière dont j’aborde mes cours et mes stages.

https://www.yoga-et-spiritualite.com/


Corine Sombrun et ses équipes de Trancescience, avec lesquelles je me suis formé à la transe cognitive auto-induite. Quelque chose de primordial des états de consciences se donne dans cet outil rendu accessible par le talent et la persévérance de Corine Sombrun à travailler avec de très nombreux scientifiques.

https://trancescience.org/fr/transe-cognitive-auto-induite/

Cath Bellières et Serge Gastineau, formation approfondie en Hatha-yoga avec une approche thérapeutique aux apports ostéopathiques, améliorant la compréhension anatomique et l’exigence d’un travail postural rigoureux et sûr. Cath et Serge offrent une qualité d’enseignement rare dans le monde du yoga, en parfaite alignement avec ma façon de travailler qu’ils ont grandement contribué à améliorer.  

Cath Bellières et Serge Gastineau, enseignants et formateurs de Yoga

École de Professeurs de Yoga de Bordeaux avec Jean-Pierre Rougé. Mettant l’accent sur les Yoga sūtra de Patañjali.

https://www.ecole-professeur-yoga.fr/

Explorations complémentaires

Le Sudarshan Kriya est une pratique de respiration rythmée, une composition subtile et structurée de rythmes naturels qui se succèdent. Cette technique agit directement sur le souffle pour transformer nos émotions et revitaliser l’esprit. Cependant, avant d’explorer ces outils puissants, il est essentiel de se laisser respirer pleinement et librement, de faire du souffle une expérience d’accueil et de don, et de s’ancrer dans un placement postural juste. Une fois ce rapport au souffle compris, les techniques comme le Sudarshan Kriya se transforment en une pratique profonde et vivifiante, bien loin de la recherche de puissance qui peut devenir, à terme, épuisante.

Médecine traditionnelle chinoise par Philippe Sionneau. Me familiarisant ainsi, concrètement, avec la pensée totémique(*) et l’approche empirique de cette grande médecine traditionnelle. Particulièrement avec les prescriptions classiques (Jīng Fāng 经方). Il est véritablement intéressant de se pencher sur la vision de la physiologie telle que les « anciens » se la représentaient. C’est une conception qui, bien que dépourvue de réalité objective et sans la modélisation précise que mobilise la science moderne, s’avère être pour partie fonctionnelle et vivante. Elle offre une approche qui va au-delà de la simple mécanique corporelle pour embrasser une vision plus sensible, plus intégrative de l’être, qui reflète une quête humaine pour donner du sens à des aspects de notre monde qui résistent à une compréhension facile ou directe.

(*) notamment les classifications centrées autour d’éléments primordiaux.

Académie Supérieure de Médecine Chinoise

Formé par Dominique Baudoux à l’aromathérapie scientifique, au Collège International d’Aromathérapie, j’ai également suivi un cursus d’olfactothérapie avec Gilles Fournil.

Collège International d’Aromathérapie Dominique Baudoux

Fondations artistiques et intellectuelles

Les premières étapes de mon cheminement m’ont initié à des états de conscience différents mais complémentaires alliant structure et expressivité.

Au commencement de ce parcours : Les mathématiques pures à l’université de Bordeaux et le théâtre au conservatoire national de région de Bordeaux.
Bien qu’indéniablement différents, ces deux domaines incarnent chacun à leur manière, des états de conscience qui font partie intégrante du vaste continuum des expériences de l’esprit humain. Les mathématiques m’ont initié à un état de conscience analytique et structuré, où la clarté de la pensée et la précision de l’analyse sont primordiales. Pourtant, au cœur de cette rigueur, réside une part d’imagination souvent sous-estimée du grand public. Loin d’être uniquement une affaire de calculs et de logique, la mathématique est aussi un terrain où l’esprit s’aventure, explorant des univers étrangers, cherchant à se représenter des objets abstraits. Quand on en vient au théâtre, l’imagination est vue presque automatiquement comme une de ses caractéristiques naturelles. Pourtant, tenter de se représenter un univers, des personnages, des états d’âme, c’est plonger dans des éléments bien moins concrets qu’il n’y paraît.

Même si la matière humaine abordée au théâtre nous est plus familière, ce processus reste enveloppé de mystère. On se demande souvent ce qui se trame dans les coulisses de l’esprit des acteurs et des actrices. Comment transforment-ils des textes en émotions palpables ? Comment donnent-ils vie à des personnages à partir de simples mots ? C’est cette cuisine interne, ce laboratoire de la création, qui suscite de nombreuses interrogations. Le théâtre m’a fait découvrir des états de conscience plus intuitifs et expressifs, où l’empathie, l’émotion, l’écoute et la présence sont au premier plan. Il se distingue par sa capacité à explorer et à exprimer la complexité de la condition humaine : nos expressions, nos rivalités, nos doutes, nos complexités, nos peurs, nos désirs…
Le théâtre initie à l’art subtil de l’expression corporelle : dans des disciplines comme le clown et la commedia dell’arte, par exemple, chaque mouvement, chaque position du corps – que ce soit le placement du bassin, l’inclinaison des épaules ou l’orientation de la tête – est chargé de signification. On comprend comment le corps peut être un instrument puissant pour exprimer des émotions, des idées et des caractères. Cette prise de conscience m’a guidé vers une approche du yoga où chaque posture n’est pas seulement un alignement physique, mais aussi une image de soi.

Ce parcours a d’abord débuté par les mathématiques, puis s’est poursuivi par le théâtre. Aurais-je été le même si mon parcours avait commencé par le théâtre puis continué par des études de mathématiques ? Pourquoi cette précision sur l’ordre ? Pour souligner simplement une réalité qu’on retrouve dans l’essence de l’apprentissage et qu’on retrouve subtilement dans la pratique du yoga : dans une séance, l’ordre des postures n’est pas, à l’échelle individuelle, anodine. Chaque posture, bien que pratiquée par tous, est vécue différemment pour chacun et chacune; et cette succession reflète la manière dont nos expériences antérieures façonnent notre approche de nouvelles situations, nos interactions avec les autres, et notre perception du monde qui nous entoure. Dans le yoga, comme dans la vie, la manière dont nous abordons chaque posture ou chaque défi est influencée par les leçons apprises et les habitudes formées lors de nos expériences passées.